Maroc : Sous pression, le gouvernement consent à des réformes sociales

Le gouvernement marocain a dévoilé, le 19 octobre, une série de mesures visant à encourager les jeunes à s’engager en politique et à soutenir les réformes sociales. Ces initiatives interviennent dans un contexte de tensions sociales, avec des manifestations organisées par le collectif de jeunes GenZ 212 depuis le 27 septembre, réclamant des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Pour inciter les jeunes de moins de 35 ans à se lancer en politique, un projet de loi prévoit de simplifier les conditions de candidature aux élections et d’accorder des aides couvrant jusqu’à 75 % des frais de campagne électorale. Un autre projet vise à moderniser les partis politiques, améliorer la transparence et encourager la participation des femmes et des jeunes à leur création et gestion.
Le gouvernement a également annoncé un « effort budgétaire » pour 2026, avec 140 milliards de dirhams (13 milliards d’euros) consacrés à la santé et à l’éducation. Cela inclut la création de plus de 27 000 postes dans ces deux secteurs. De nouveaux centres hospitaliers universitaires seront mis en service à Agadir et à Laâyoune, et 90 hôpitaux seront rénovés.
Pour l’éducation, le gouvernement vise à accélérer la réforme du système scolaire en généralisant l’enseignement préscolaire, en renforçant l’appui à la scolarité et en améliorant la qualité de l’enseignement. Une attention particulière sera portée aux régions les plus défavorisées.
Ces mesures rentrent dans le cadre de la continuité du discours du trône de juillet, au cours duquel le roi Mohammed VI avait averti qu’il n’y avait « ni aujourd’hui ni demain de place pour un Maroc avançant à deux vitesses ». Le souverain avait demandé au gouvernement de faire adopter ces textes avant la fin de l’année 2025.
Marcelle NTONGONO



