Croissance : L’Afrique subsaharienne portée à 3,8% en 2025 (Banque mondiale)

L’économie de l’Afrique subsaharienne montre des signes d’amélioration, selon le dernier rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale. L’institution a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour la région, désormais estimée à 3,8% pour cette année, , contre 3,5% dans ses précédentes projections.
Plusieurs facteurs expliquent cette embellie : la stabilisation des prix a permis un assouplissement des politiques monétaires, tandis que la consolidation des taux de change dans des pays comme l’Éthiopie a créé un environnement plus propice à l’investissement. L’affaiblissement du dollar américain, en baisse de près de 10% depuis début de l’année , a également soutenu les économies émergentes de la région.
La Banque mondiale table sur une accélération progressive, avec une croissance moyenne annuelle de 4,4% attendue sur les deux prochaines années. Les grandes économies régionales comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie portent cette dynamique positive.
Malgré ces perspectives optimistes, l’institution alerte sur plusieurs risques. L’endettement élevé de nombreux pays, l’incertitude commerciale liée à la politique américaine et l’expiration prochaine de l’accord AGOA constituent des menaces potentielles. La Banque mondiale souligne surtout l’urgence de créer des emplois de qualité pour une jeunesse de plus en plus nombreuse, après des manifestations liées au chômage dans plusieurs pays.
*Nécessité de réformes*
Pour Andrew Dabalen, économiste en chef pour l’Afrique à la Banque mondiale, « la résolution de ces défis est essentielle pour assurer un avenir stable et prospère ». L’institution recommande aux gouvernements d’améliorer le climat des affaires et de soutenir les PME pour transformer la croissance économique en opportunités d’emploi durables.
Roger BIÈRE



