Centrafrique : Dologuélé, la nationalité qui fait débat dans la course à la présidentielle

La candidature d’Anicet-Georges Dologuélé à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre en Centrafrique est au cœur d’un contentieux juridique majeur. L’ancien Premier ministre, qui a officiellement renoncé à sa nationalité française en août dernier pour se conformer à la Constitution adoptée en 2023, voit désormais sa nationalité centrafricaine remise en question par les autorités.
Le tribunal de Bangui a récemment annulé le certificat de nationalité délivré en 2012, document que le candidat avait utilisé lors des précédents scrutins. Le gouvernement s’appuie sur le Code de la nationalité de 1961, selon lequel l’acquisition d’une nationalité étrangère entraîne la perte automatique de la nationalité centrafricaine.
En réaction, M. Dologuélé a maintenu sa candidature et adressé une lettre au président Faustin-Archange Touadéra, dénonçant un « acharnement » et appelant à l’application équitable de la règle à tous les fonctionnaires concernés. La présidence a répliqué en menaçant de poursuites pour propos jugés « offensants ».
Le Conseil constitutionnel, garant de la régularité du processus électoral, doit statuer d’ici le 29 octobre sur la recevabilité de cette candidature, ainsi que sur celles des neuf autres prétendants en lice.
Roger BIÈRE



